🌍 Les sollicitations et les sujets de mobilisation ne manquent pas dans l’actualité écologique. Parmi les nombreuses graines d’engagement à ma disposition, celles qui font sens pour moi sont des graines d’action locale ! Et croyez-moi il y a déjà beaucoup à faire !
🏄♂️ J’apporte tout mon soutien au collectif Non au Surfpark de Canéjan et cela fait longtemps que je voulais renforcer mon engagement auprès d’eux en présentant leur action sur mon blog. Ne pouvant me rendre sur place, j’ai suivi en live leur conférence de presse jeudi soir dernier pour prendre connaissance des dernières avancées de leur engagement contre un projet contre-nature : la création d’un surfpark (ce qui créerait un précédent en France !). Ce collectif comprend les associations Canéjan Transitions, la Sepanso, Surfrider Fondation et de nombreux membres qui ont rejoint le collectif à titres divers. Avant même de prendre connaissance des éléments de ce projet, je remarque que sa localisation, à moins de 60 km de l’océan, donne déjà la mesure de l’aberration de la construction de ce surfpark artificiel !
🏊🏻♂️ Le projet de surfpark consiste en la construction de deux bassins fermés et bétonnés sur une zone en friche industrielle dont la surface totale correspond à celle de 11 piscines olympiques. Le remplissage des ces bassins nécessiterait de prélever dans les nappes d’eau potable de la commune, qui sont des nappes profondes de l’Oligocène dont le niveau global de remplissage est indépendant de la pluie qui tombe, mais correspond directement aux prélèvements pris dans cette nappe. La consommation du surfpark correspondrait à 41 à 55% de l’eau consommée par les Canéjanais.es, et semble défier toutes les recommandations d’adaptation au réchauffement climatique que nous subissons et qui ont valu, ces 3 dernières années, des arrêtés préfectoraux de restriction de l’usage de l’eau lors des sécheresses prolongées et depuis septembre 2023 une demande préfectorale de gestion économe de l’eau.
🐟 L’effet sur la biodiversité environnante serait également écocide avec des rejets d’eau chlorée lors des vidanges nécessaires de ces 2 bassins directement dans la rivière de l’Eau Bourde qui débouche sur la Garonne, le réseau d’assainissement de la ville étant sous-dimensionné par rapport aux besoins occasionnés. De plus, la construction d’un tel complexe constituerait un virage touristique important du territoire, avec une fréquentation estimée (sur la base d’un surfpark construit en Suisse) à environ 300000 personnes par an. Dès lors, les infrastructures et notamment les places de parking prévues sont insuffisantes et la circulation et les nuisances sonores et vibratoires n’ont pas été anticipées.
⚖️ Enfin, je retrouve dans l’aspect administratif de la démarche des faiblesses que nous avions connues nous aussi avec l’association la Rosalie de Fargues lors de notre engagement pour empêcher la bétonisation d’une zone humide pour la construction d’un complexe scolaire. Pour commencer il y a un manque d’informations sur le projet tenu secret pendant 2 ans de la part des promoteurs entraînant le manque de consultation des habitants et de concertation participative. Les arrêtés préfectoraux concernant le projet et déjà pris en amont de l’obtention du permis de construire ont été mal divulgués à la population qui n’a pas pu se saisir des problématiques en jeu. Ensuite le manque d’étude d’impact, le dossier étant instruit en étude environnementale au cas par cas avec les données fournies par les promoteurs (!). A l’heure actuelle le permis de construire du surfpark a été accordé la mairie de Canéjan et le collectif a donc déposé un reocurs gracieux, puis un recours contentieux à son encontre. Bon à savoir aussi, la fédération française de surf elle-même a retiré son soutien au projet et 4 parlementaires ont demandé une clarification de la réglementation de cet hypothétique parc nautique.
💪🏻 Pour vous engager vous aussi auprès du collectif Non au Surfpark, vous pouvez signer la pétition ici, vous abonner à la lettre d’information pour prendre connaissance de l’avancée de l’action ici ou encore faire un don pour participer aux frais de l’action en justice qui est engagée par là. Rejoignez-nous, on a besoin de vous !
L’Engraineuse #LÉcologieFaitMonBonheur